
Who are you?
My name is Patrick, I'm 38 and I work as a private employee. My passions are singing, what I do in the Melodeathmetal group 'Sleepers' Guilt', biking and, from time to time, sewing (and making "weird" clothes for my friends).
Your first tattoo ...
I got my first tattoo at the age of 18. What for? I think at that age it was mostly a way of rebellion. There were certainly some people who were tattooed, but it was far from being as it is today. The tattoo itself is a tribal and was not very thought out. It’s a tattoo that Max Cavalera (Sepultura, Soulfly, Nailbomb, Cavalera Conspiracy) had tattooed on his arm. I was a fan of him at that time... The tattoo artist was Cory Stalter.
All your tattoos…
I got tattooed by 15 artists so far and I don’t even remember them all by name or the name of their respective studio (Tschiggy - Bubblegumart Tattoo / Bammer - King of Style / Paul Sutton - Inner Sin / Avishai Tene - Ink Junkies / Andy - Evolution Tattoo / Raoul - Flying Swastika / Irena - One More Tattoo / Unknown Artist - One More Tattoo / Markus - Roots Tattoo / Volle - Kaha Tattoo / Bonsai - Bonsai Tattoo / Tattoo Diablo).
Do you have a favorite tattoo artist in all this, to whom you return regularly?
I will say that I am rather a hunter and collector. Now I also look at the quality of the artist's work, which was not necessarily the case before, because it's not always easy at first when you haven’t yet gained much experience in the field. This is really why I try to guide people who ask me about my tattoos, showing them the way to acquire a good tattoo they will not regret later.
Do we meet you at tattoo conventions?
Not really. Apart from the convention in Vianden which is a must in my calendar. I am part of the staff of this convention pretty much since the beginning, because the organizers belong to my closest friends.
Do you think that people are still discriminated because of a tattoo today in Luxembourg?
I wouldn’t really speak of discrimination, but rather of acceptance. It’s surely no longer necessarily the case that everyone turns on you in the street because you got a tattoo. Personally, I can cover all of my tattoos. Especially in relation to work. Even if my boss wouldn’t have any objection, there’s always the customer factor. It’s true that you always get judged as a tattooed person.
You are part of the older generation in the tattoo scene in Luxembourg, how was it to have a tattoo back then? What was the evolution until today?
As I said earlier, before, it was rather an act of rebellion. Over time I noticed that people are looking for quality artists and the artistic aspect has become much more important. Certainly, there are still people who will get a rose, a dolphin or a chinese sign, they certainly will regret one day, but you find more and more people who think about the design before they get it and these tattoos become true works of art.
What I also noticed is, that now people are really paying attention, that their tattoos are seen. Whereas before we started with the back and upper arms to hide them from our mothers, today they directly begin tattooing the visible parts, as hands, forearms and even the face. It's a little "the world upside down" and I don’t know if it's a good evolution. I think most people think much less about all the consequences that a tattoo can bring, whether of a professional nature as a private matter.
Right now tattoos are popular as never before, we have in our small country more tattoo parlors than ever in the past and there’s practically not a single month that passes without a convention in the area. How do you think this fashion will evolve in the coming years?
I think we are experiencing a hype right now that will regrow at a moment. Like every fashion that disappears and reappears, comparable to the comeback of the 70s.
Tell me about your future tattoo projects?
It's hard to say. I never plan a tattoo. It’s rather the expression of a certain mood at a certain time. What is certain is, that I want to tattoo the bottom of my left leg. I already have an appointment scheduled for that. My back has been a never-ending story for the last 15 years, first because I don’t exactly know where the artist is, he’s somewhere in Scandinavia nowadays, I think, and secondly, because every time I preferred to do other projects in the meantime. It remains a matter to follow.
Face tattoos – your opinion? What are your personal limits?
My personal limit is, if I cannot cover them. Simply because of work. Otherwise, I think I would do it. Hand and throat tattoos have been teasing me since a long time, but it will certainly have to wait until I'm pensioned.
What would you never get tattooed for anything in the world?
This is a difficult question, which I can only answer with "that which doesn’t please me," and that's a whole lot of things…

Qui es-tu?
Je m’appelle Patrick, j’ai 38 ans et je suis employé privé. Mes passions sont le chant, mon groupe Melodeathmetal « Sleepers’ Guilt », la moto et, de temps à autre, la couture (et confectionner des vêtements « bizarres » pour mes amis).
Ton premier tattoo…
J’ai eu mon premier tattoo à l’âge de 18 ans. Pourquoi ? Je pense qu’à cet âge c’était surtout une façon de me rebeller. Il y avait certainement déjà une partie des gens qui étaient tatoués, mais c’était loin d’être comme aujourd’hui. Le tattoo est un tribal et n’était pas très réfléchi en soi. C’est un tattoo que Max Cavalera (Sepultura, Soulfly, Nailbomb, Cavalera Conspiracy) avait tatoué sur son bras. J’étais fan de lui à ce moment… Le tatoueur était Cory Stalter.
Tu as été tatoué par qui jusqu’à présent ?
J’ai été tatoué par 15 artistes jusqu’à présent et je ne me souviens même plus de tous leurs noms, respectivement le nom de leur studio (Tschiggy – Bubblegumart Tattoo / Bammer – King of Style / Paul Sutton – Inner Sin / Avishai Tene – Ink Junkies / Andy – Evolution Tattoo / Raoul – Flying Swastika / Irena – One More Tattoo / Unknown Artist – One More Tattoo / Markus – Roots Tattoo / Volle – Kaha Tattoo / Bonsai – Bonsai Tattoo / Diablo Tattoo).
As-tu un tatoueur préféré dans tout ça, chez qui tu retournes régulièrement ?
Je dirai que je suis plutôt un chasseur et collectionneur de pièces. Maintenant, je regarde également la qualité du travail de l’artiste, ce qui n’était pas forcément le cas avant, parce que c’est pas toujours facile au début quand on est nouveau dans le milieu et qu’on n’a pas encore acquis beaucoup d’expérience dans le domaine. C’est vraiment la raison pour laquelle j’essaie de guider les gens qui m’adressent la parole au sujet de mes tattoos, en leur indiquant le chemin pour acquérir un bon tatouage qu’ils ne regretteront pas plus tard.
On te retrouve aux conventions tattoo ?
Pas vraiment. Mise à part la convention de Vianden qui est un must dans mon agenda. Je fais partie du personnel de cette convention depuis à peu près le début parce que les organisateurs sont de bons amis.
Est-ce qu’on est selon toi encore discriminé à cause d’un tatouage aujourd’hui au Luxembourg ?
Je ne parlerais pas vraiment de discrimination, mais plutôt d’acceptation. C’est vrai qu’aujourd’hui ce n’est plus forcément le cas, tout le monde ne se retourne pas sur toi dans la rue parce que tu as un tatouage. Personnellement, je suis tatoué de façon à pouvoir cacher l’intégralité de mes tattoos. Surtout par rapport au travail. Même si mon patron n’y verrait aucune objection, il reste toujours le facteur client. Il est vrai qu’on est encore jugé par rapport à ça.
Tu fais partie de l’ancienne génération dans la scène du tattoo luxembourgeoise, comment c’était de porter un tattoo avant que cela n’entre dans les mœurs ? Quelle a été l’évolution selon toi ?
Comme je l’ai dit précédemment, auparavant, c’était plutôt un acte de rébellion. Avec le temps on remarque que les gens vont rechercher des artistes de qualité et que l’aspect artistique est devenu beaucoup plus important. Certes, il reste encore des gens qui se font tatouer une rose, un dauphin ou un signe chinois, ce qu’ils regretteront certainement un jour, mais on voit plus en plus de gens qui réfléchissent à la conception d’un motif avant de s’y lancer et que les pièces deviennent des vraies œuvres d’art.
Ce que j’ai également remarqué c’est que maintenant les gens veulent que leurs tattoos soient vus. Alors qu’avant on se laissait tatouer le dos et le haut des bras pour ne pas les dévoiler à sa mère, de nos jours on commence directement à se tatouer les parties visibles, c.-à-d. les mains, les avant-bras ou carrément le visage. C’est un peu „le monde à l’envers“ et je ne sais pas si c’est une bonne évolution. Je pense que la plupart des gens réfléchissent beaucoup moins à toutes les conséquences qu’un tattoo peut amener, que ce soit d’ordre professionnel tout comme d’ordre privé.
En ce moment les tatouages sont populaires comme jamais auparavant, nous avons dans notre petit pays plus de studios de tatouages que jamais dans le passé et il ne se passe pratiquement plus un seul mois sans qu’il y ait une convention dans le coin. Comment penses-tu que cette mode va évoluer dans les prochaines années ?
Je pense que nous vivons un hype en ce moment qui va à un moment recroitre. Comme chaque mode qui disparaît et réapparaît, comparable au comeback des années 70.
Parle-moi de tes projets tattoo ?
C’est difficile à dire. Je ne planifie jamais un tattoo. C’est plutôt le ressenti d’une humeur à un moment précis. Ce qui est sûr c’est que je veux tatouer le bas de ma jambe gauche. J’ai déjà un rendez-vous de prévu pour ça. Le dos est en chantier interminable depuis 15 ans, premièrement parce que je ne sais pas exactement où est passé l’artiste, il est quelque part en Scandinavie je pense, et deuxièmement, parce que j’ai à chaque fois privilégié d’autres projets entre temps. Ça reste donc une affaire à suivre.
Les tattoos sur le visage – ton avis? Quelles sont tes limites personnelles ?
Pour moi, la ligne à ne pas dépasser est là, où je ne peux plus les recouvrir. Tout simplement à cause du travail. Sinon, je pense que je ferai le pas. Ça me plairait bien d’avoir les mains et le cou tatoué, mais cela va certainement devoir attendre jusqu’à ce que je sois à la retraite...
Qu’est ce que tu ne te ferai tatouer pour rien au monde ?
C’est une question difficile à laquelle je ne pourrai répondre qu’avec « ce qui ne me plaît pas » et ça c’est bien plus plus qu’une seule chose.




